Samia Abbou: L’Etat œuvre contre son propre intérêt
La député et dirigeante au Courant démocrate Samia Abbou a estimé lors de son passage dans Midi Show, aujourd’hui, lundi 10 octobre 2016 qu’elle ne peut pas faire un commentaire sur les résultats des sondages tant qu’il n’y a pas de loi qui organise ce secteur.
Samia Abbou, a assuré que sa présence lors de la vente aux enchères de la récolte de dattes de la ferme STIL à Jemna n’enfreint pas la loi. «La plainte de l’Etat était pour annuler la vente du 18 septembre 2016. Ce verdict a été respecté, mais l’Etat n’a pas demandé l’annulation ou la suspension de la vente qui a eu lieu hier».
Samia Abbou a assuré que le Courant démocrate faisait partie d’un ensemble de partis politique et d’organisations représentants la société civile présents sur place. «Le Front populaire, Ennahdha et d’autres partis qui sont en désaccord se sont réunis pour soutenir la cause de Jemna. Ceci assure qu’il s’agit d’une cause juste, a fait savoir Samia Abbou.
La député a assuré qu’il n’y a pas de problème autour de la propriété de la ferme. La ferme est divisée en deux parties: une partie appartient à l’Etat et l’autre est une propriété collective. Dans ce cas il y a une frénésie de l’Etat. Les habitants de Jemna ont valorisé la ferme en plantant 2000 palmiers dattiers supplémentaires. Si nous partons du principe d’intérêt commun, l’Etat semble travailler contre ce principe. L'Association de défense des oasis de Jemna, a exploité la ferme sans chercher à gagner de l’argent. Les comptes de l’association sont vérifiés par un expert indépendant. En plus, l’association est menacée par un homme d’affaires qui fait de la spéculation et qui craint la concurrence. La société qui exploitait la ferme avant la révolution doit être poursuivie en justice car il y a un dossier de fraude qui la concerne, a noté Samia Abbou.
Exception
La député a noté que la loi permet de faire des exceptions pour l’exploitation des terres. Un décret suffit pour donner le droit d’exploitation à l’association, a ajouté Samia Abbou. L’Etat a envoyé une commission à Jemna en 2011 et 2015. Ces commissions ont examiné le projet. Mais actuellement, l’Etat œuvre contre son propre intérêt.
Dans un autre contexte, Samia Abbou a expliqué que l’état d’urgence impose à l’Etat de suspendre l’exploitation de carrières de marbres dans un terrain appartenant à l’Etat. L’intérêt général doit être le principe adopté par l’Etat en traitant ce genre de dossiers.